Quel déploiement privilégier pour mon projet TI?
Le «As-a-service» s’amène. Il est en réalité déjà bien ancré dans la réalité informatique d’aujourd’hui. Que ce soit pour implanter votre projet d’envergure de type ERP ou pour la configuration de vos comptes courriel, l’infonuagique prend de plus en plus de place, démocratisant à la fois la formule hébergée et transformant les offres logicielles et applicatives. En 2010, on parlait déjà d’un marché de 8,5 milliards. Aujourd’hui en 2016, le SaaS représente parfois près de 20% de marchés TI spécifiques, tel l’ERP.
Alors, dans le cadre de votre prochaine initiative ou projet informatique, vais-je avoir besoin de considérer l’option SaaS? Est-ce rentable pour notre organisation? Est-ce que les fonctions et la flexibilité proposées seront utiles pour notre équipe technique? Nous avons donc pensé fournir quelques trucs et astuces pour guider vos décisions. Voici certains points importants à tenir compte dans votre évaluation.
Pourquoi aller vers le cloud?
Parce que vous aimez la formule « pay as you go » ou le paiement mensuel en fonction du nombre d’usagers notamment. Le cloud propose une panoplie d’options, versions, durée et plans de paiements variés. Le cloud vous donne cette flexibilité de choisir ce qu’il vous convient.
Cela vous permet d’éviter les coûts parfois plus élevés pour un « mode propriétaire » et de préférer une avenue où vous n’êtes pas nécessairement engagés à long terme.
Un autre avantage réside dans le fait que vous vous dégagez d’une portion de la maintenance de votre architecture (si celle-ci n’est pas déjà dans le nuage!). Celle-ci peut parfois représenter plusieurs efforts en temps et en argent.
Mais attention, ce « clé en main » comporte ses désavantages ; moins de contrôle sur vos données, personnalisations parfois limitées. Les intégrations systèmes peuvent parfois nécessiter de nouvelles méthodes.
Suis-je le seul à considérer l’option?
Absolument pas. Tel que mentionné ci-haut, le marché et les communautés d’usagers de produits SaaS ne cesse de grandir.
Malgré cette hausse fulgurante, bon nombre d’entreprises, petites ou grandes, gardent certaines réserves quant au modèle, ne répondant pas aux besoins financiers ou ne se prêtant pas au contexte pour diverses raisons.
En revanche, le modèle permet aux acquéreurs de solutions SaaS de répartir leur investissement, tout en gérant mieux le risque. Selon une étude par Tata Communications, 63% des gestionnaires TI interrogés confirment avoir économisés grâce à l’infonuagique.
Encore une fois, il ne faut pas se méprendre, ces économies ne s’appliquent pas à tous.
C’est aussi une question financière
Le fameux « Total cost of ownership » prend tout son sens dans ce type de décision. Implanter un logiciel en mode hébergé peut vous coûter sur 3 ou 4 ans plus cher que si vous aviez opté pour le mode propriétaire ou On-Premise. Vous continuez donc de payer mensuellement quand votre organisation aurait pu amortir le coût de l’achat de votre prochaine solution de service desk. La notion de CAPEX versus OPEX vient ici déterminer si votre équipe a financièrement intérêt à se doter de SaaS, en fonction de ses besoins, de son budget, de sa taille, etc. Votre « business case » doit absolument tenir compte de cette analyse.
La décision est en une d’affaires, mais également une question technique, où le mode hébergé ne doit pas freiner et limiter vos ambitions. Au contraire, il peut devenir un atout dans la croissance de votre entreprise ou dans l’efficacité à livrer vos produits ou services.
Autonomie versus clé en main
L’option SaaS vous permet ainsi de vous libérer de certaines actions et de vous concentrer sur votre expertise, impartissant l’hébergement et la sécurité de vos données vers votre partenaire.
Ce partenaire vous offre une tranquillité d’esprit et l’assurance d’une performance / stabilité optimale.
Au-delà de cette assurance, la configuration et l’implantation est généralement plus rapide en mode hébergé.
La sécurité en tête
La sécurité des données, particulièrement dans les secteurs bancaires, financiers, demeure un enjeu crucial et l’arrivée du cloud ne vient pas faciliter la donne. Plusieurs entreprises doutent encore de la capacité des fournisseurs à gérer ce type de données sensibles.
Pourtant, les fournisseurs de solutions SaaS sont de plus en plus conformes aux différentes normes et critères de conformité, que ceux-ci proviennent de cadres législatifs (ex. HIPAA, FISMA) ou directement de l’industrie et de ses bonnes pratiques (ISO 27001, 27002, SOC1, SOC2, PCI, etc.)
Des options pour un choix plus éclairé
En plus des deux options présentées, les cloud hybrides et privés peuvent aussi devenir des passages intéressants et assurent une transformation graduelle des systèmes. Mettre de côté les préjugés de l’un ou l’autre de vos choix semble être un bon point de départ. Par la suite, une analyse financière du projet et un exercice fonctionnel de vos besoins vous permettront de stimuler votre décision ultime.
